Né un an avant la mort de Leoš Janáček, il n'avait que 44 ans lorsqu'il mourut. Josef Berg a étudié la composition avec Vilèm Petrželka au conservatoire de Brno, la philosophie et la musicologie à l'unversité Masaryk, également à Brno, de 1946 à 1950. De 1950 à 1953, il a été éditorialiste pour la radio tchécoslovaque à Brno et à la fin de cette période, il a travaillé comme artiste indépendant, et ce jusqu'à sa mort. Il aimait la musique de Janáček et était parfaitement en accord avec les oeuvres de ce compositeur âgé quoique les opéras de Janáček ne furent pas sa principale source d'inspiration car Berg n'ignorait pas que dans le climat du courant culturel, le conservatisme de la profession du grand opéra et le manque de liberté pouvait l'amener à une existence étranglée. Berg était très à l'aise dans la composition pour le théâtre, mais il n'était pas que compositeur. Comme musicologue, il avait une grande conscience de l'histoire et de la culture. C'était aussi une personne cultivée, d'une formation très étendue et expert dans l'ancien comme dans le moderne, sans compter ses dons littéraires. En effet, on trouve sous sa plume des feuilletons, des essais, des aphorismes, des nouvelles... c'était un vrai "musicien-poète". Il écrivait lui-même ses livrets d'opéra. Associer mots et musique renfermait pour lui un charme attrayant. Pour Berg, tout était pratiquement théâtre.
La musique que Berg a écrite pour des pièces radiophoniques montre qu'il avait porté l'art de la concision musicale à un très haut niveau, et ce sont comme des préfaces à ses mini-opéras. Il a participé étroitement au Théâtre d'Etat de Brno à la fin des années 1950. Il connut là une dizaine d'années fructueuses dans une atmosphère créatrice qui n'était pas sans rappeler l'esprit de l'Avant-garde et produisit des compositions inspirées de Brecht, Dürrenmatt, Sartre, Shaw et Becket ainsi que d'auteurs dramatiques tchèques. Il a fait de nombreuses expérimentations de l'espace, du son et de la lumière au théâtre.
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