Musicien précocement doué, il commença à 6 ans à apprendre le piano dans sa ville natale mais à 11 ans il se rendait déjà tous les mois à Prague pour y suivre des cours de musique, puis s’installa chez sa soeur et étudia au Conservatoire. Essentiellement autodidacte en composition, il travailla cependant un peu avec Vilém Kurz et Alois Hába. Mais l’Histoire scella le destin de son pays : les universités furent fermées sur ordre des nazis, et son sort n’eut rien d’enviable parce qu’il était juif. A la fin de 1941, à 22 ans, Gideon Klein fut déporté à Terezín. C’est là, qu’avec d’autres internés comme Pavel Haas, Karel Ančerl, Hans Krása, Viktor Ullmann, se développa une vie musicale exceptionnelle compte tenu des moyens et des circonstances. Pendant cette triste époque, il écrivit aussi bon nombre de compositions qui heureusement ont été sauvées par sa soeur ou parce qu’il les avait cachées. Découvert en 1990, un paquet contenait Quatre mouvements pour quatuor à cordes (1936-38), un Divertimento pour vents (1939-40) un Duo pour violon et violoncelle (1939), un Duo pour violon et alto en quart de ton (1940), Trois chansons pour une voix élevée (1940) et le Quatuor à cordes op. 2 (1940). Ses compositions écrites à Terezín le furent dans des conditions éprouvantes, il ne les entendit probablement jamais... G. Klein fut transféré vers Auschwitz en octobre 1944 et de là à Fürstengrube où il fut tué vers le 27 janvier 1945. Il n’avait que 25 ans.
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