Ivana LOUDOVÁ (Chlumec nad Cidlinou 1941)

Elève puis assistante (1968-72) de Kabeláč en composition au Conservatoire de Prague et à l’Académie dont elle sortit en 1966. Dotée d’une bourse, elle travailla à Paris en 1971 avec Messiaen, Jolivet et fréquenta le Studio d'Essai de l'ORTF (devenu Groupe de Recherches Musicales). "On ne s'étonne donc pas de sa vaste curiosité et de son appétit quasi frénétique, aussi bien dans la musique instrumentale que vocale, pour des sonorités et des formules originales, sans pour autant se soumettre à un impératif esthétique précis. Elle n'a pas caché ses sources plus secrètes, comme les poètes de la Renaissance italienne : Rendez-vous amoureux, choeur d'hommes avec flûte et piano (1966) et Trittico Italiano, choeur mixte (1980) et les textes anciens latins (Stabat Mater, 1966) ou grecs (Gnomai) pour soprano, flûte et harpe (1970). On pourrait dire de la musique d'Ivana Loudová qu'elle est généralement non conventionnelle aussi bien par rapport au néo-classicisme toujours vivace qu'aux recherches formelles motivées par la mode du moment. C'est ainsi que fut jugée sa Rhapsody in Black en 1966 à Mannheim. La musique vocale tient une place importante bien qu'Ivana Loudová n'ait pas été attirée par l'opéra. Pourtant, sa fresque dramatique Kurioso pour soprano et grand choeur mixte dévoile un vrai talent dramatique. Par contre, nombreuses sont ses compositions chorales, notamment pour choeur d'enfants. Parmi celles-ci, Le Petit Prince en 1966 et une Petite cantate de Noël primée à Moscou en 1968 lors d'une compétition d'œuvres radiophoniques. Son penchant pour les percussions et les instruments à vent confirme son goût pour la recherche des assemblages sonores originaux." (Guy Erismann, La Musique dans les Pays tchèques). "En 1978, elle est lauréate du Concours Guido d’Arezzo. Sa musique est riche en dissonances et colorée de manière impressionniste" (Baker).

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